
Si vous avez déjà vu ou lu « Les 12 Travaux d’Astérix », vous vous souvenez sûrement de la scène légendaire où Astérix et Obélix tentent d’obtenir un simple formulaire dans un labyrinthe administratif absurde. Cette satire, vieille de plusieurs décennies, résonne aujourd’hui plus que jamais dans le monde de l’entreprise moderne. Les collaborateurs, semblables à nos deux héros gaulois, sont ballottés d’un service à un autre, soumis à des règles et des procédures qui ne servent qu’à les désorienter, jusqu’à ce que la folie guette. Le bon sens au travail semble s’être évaporé, laissant place à des processus inadaptés, des décisions absurdes, et des outils qui complexifient plutôt que de simplifier.
L’absence de communication : une stratégie mortelle

Il existe une croyance erronée qui imprègne bon nombre d’organisations : éviter toute remise en question pour éviter les tensions. Et pour cela, une solution s’impose rapidement : ne placer que des exécutants dociles aux postes-clés. Ces personnes, bien que souvent compétentes dans leur domaine, sont davantage sélectionnées pour leur capacité à se conformer sans broncher aux directives de la direction, quelles qu’elles soient. Leur rôle n’est pas de challenger les décisions, mais de les appliquer, même lorsqu’elles sont manifestement absurdes.
Cela pourrait être comique si ce n'était pas tragique. Les décisions absurdes pullulent : des process inadaptés qui rendent le travail plus difficile, des objectifs démesurés dictés par des personnes sans réelle vision du terrain, des outils informatiques en surnombres et inadaptés, ou encore des priorités changeantes qui laissent les employés désemparés.
Mais surtout, cette stratégie a un coût énorme pour les entreprises elles-mêmes. En écartant les individus capables de remettre en cause l’ordre établi, les dirigeants se privent d’idées novatrices et de solutions pragmatiques. Pire, ils créent un environnement où les erreurs sont systématiquement répétées, car personne n’a le courage ou l’espace pour dire : « Ça ne fonctionne pas ! ».
Le bon sens en entreprise : l’exemple du reporting ?

Prenons un exemple concret : celui du reporting. Dans de nombreuses entreprises, c’est devenu un véritable casse-tête pour les collaborateurs opérationnels. Ce qui aurait pu être un outil utile de suivi et d’amélioration des performances s’est transformé en une obligation chronophage, dictée par des dirigeants qui cherchent avant tout à avoir des chiffres sous les yeux pour se rassurer (à tort).
Chaque semaine, les salariés doivent remplir des tableaux Excel interminables, alimenter des outils de reporting compliqués, et rédiger des rapports détaillés sur toutes leurs actions. Mais au lieu d'aider à piloter efficacement les projets ou à identifier des pistes d’amélioration, ces tâches sont devenues une fin en soi. Le temps consacré à ces rapports empiète sur les vraies missions des collaborateurs, celles qui génèrent de la valeur ajoutée.
Pour un salarié, une telle tâche peut représenter jusqu’à 4 à 6 heures de travail par semaine. Si on imagine une entreprise de 100 collaborateurs, cela équivaut à 500 heures perdues chaque semaine, soit environ 24 000 heures par an. En prenant un salaire horaire moyen de 25 €, cela représente un coût annuel de 600 000 € uniquement pour du reporting, sans compter la perte d’efficacité due à la frustration et à la surcharge mentale des employés.
Les répercussions en termes de Risques Psychosociaux

Au-delà de la perte de productivité, ces modes de fonctionnement entraînent des conséquences directes sur la santé mentale des salariés. La surcharge administrative, combinée à des outils mal adaptés et à une pression constante, génère du stress, de la fatigue, et un épuisement progressif. Ce type de reporting devient rapidement une source de frustration, de perte de sens dans le travail et de démotivation. Les collaborateurs, qui se sentent pris au piège dans un système rigide et déconnecté de la réalité, voient leur engagement diminuer jour après jour.
Ce stress chronique fait partie des risques psychosociaux (RPS) les plus fréquents dans les entreprises modernes. Le sentiment de ne pas pouvoir accomplir correctement son travail, de devoir se conformer à des process inefficaces et d’être jugé uniquement sur des indicateurs quantitatifs, engendre un mal-être profond. De plus en plus de salariés finissent par développer des symptômes d’épuisement professionnel, ce qui impacte non seulement leur performance mais aussi la santé globale de l’entreprise. Le bon sens en entreprise n'est pas une option mais une nécessité.
Une perte de motivation qui entraîne des départs

Lorsque ces pratiques perdurent, le risque majeur est que les salariés les plus compétents et les plus motivés finissent par perdre tout intérêt pour leur travail. Ils se sentent dévalorisés, inutiles, et décident souvent de quitter l’entreprise pour aller chercher un environnement plus sain ailleurs.
Cette fuite des talents est un coût caché énorme pour les entreprises. En effet, le départ d’un employé, surtout lorsqu’il s’agit d’un élément clé, peut entraîner une perte de savoir-faire, de leadership, et un impact direct sur les équipes restantes. Par ailleurs, les coûts liés au recrutement et à la formation d’un remplaçant sont significatifs. Selon certaines études, le coût d’un turnover peut représenter entre 50 % et 200 % du salaire annuel d’un salarié, en fonction de son poste. Pour un cadre qui gagne 50 000 € par an, cela signifie que le coût total de son départ peut varier entre 25 000 € et 100 000 €, incluant les frais de recrutement, la formation, la perte de productivité, et l'impact sur la dynamique de l’équipe.
À cela s’ajoute un autre facteur crucial : l’impact sur l’image de la société. Un turnover élevé, surtout parmi les talents clés, peut nuire à la réputation de l’entreprise, tant en interne qu’en externe. Les candidats potentiels pourraient hésiter à rejoindre une entreprise connue pour perdre ses meilleurs éléments, tandis que les employés restants voient leur propre engagement diminuer, affectant à terme la culture et la performance globale de l’organisation.
Ceux qui restent : subir ou résister
Il serait injuste de réduire ceux qui restent à de simples exécutants dociles. La majorité des salariés qui demeurent dans ces environnements complexes ne sont pas là par choix de confort, mais souvent par résignation. Ils subissent une situation qu’ils n’ont pas les moyens de changer, parfois par peur de perdre leur emploi, parfois parce qu’ils ont encore l’espoir d’une amélioration. Ces collaborateurs continuent d’apporter leur contribution malgré les obstacles, mais leur potentiel est étouffé par les process rigides.
Toutefois, cette résignation entraîne aussi une forme de démotivation. Ces collaborateurs, qui auraient pu être des moteurs de changement, finissent par s’adapter aux règles du jeu pour ne plus être constamment en friction avec le système. Ils se désengagent, non par choix, mais par épuisement.
Redonner sa place à la communication : un soutien pour chaque niveau de l'entreprise
Redonner sa place à la communication en entreprise, c’est d’abord accepter le dialogue. Un dialogue sain, constructif, où les voix dissidentes ne sont pas vues comme une menace mais comme une opportunité d’amélioration. C’est accepter que les bonnes idées viennent de partout, et pas uniquement des bureaux de la direction. C’est aussi remettre l’humain au centre, en valorisant ceux qui ont les compétences pour réellement faire avancer l’entreprise.

Pour les #dirigeants, cela peut signifier s’entourer d’un véritable sparring partner, quelqu’un qui saura challenger leurs décisions avec bienveillance et expertise, pour les aider à prendre du recul sur leurs choix stratégiques. Ce type d’accompagnement permet non seulement d’affiner les grandes orientations de l’entreprise, mais aussi de détecter les dysfonctionnements qui freinent son développement. En offrant une vision à 360 degrés du monde professionnel, je peux fournir aux dirigeants un soutien précieux pour ajuster leur leadership et faire évoluer leur organisation de manière pérenne.

Du côté des #managers, l’enjeu est souvent de réussir à concilier performance et engagement des équipes. Par un accompagnement sous forme de coaching personnalisé ou de formations, je les aide à développer des compétences clés telles que la communication interpersonnelle, la gestion des équipes et la prise de décisions équilibrée. En les poussant à sortir des modèles de management traditionnels et à adopter des approches plus humaines, je leur permets de renforcer leur posture de leader tout en créant un environnement de travail plus harmonieux et productif.

Quant aux #salariés, qu’ils soient à des niveaux intermédiaires ou opérationnels, le coaching peut leur permettre de retrouver un sens à leur travail, de mieux comprendre leur propre fonctionnement et d’acquérir les outils nécessaires pour surmonter les blocages professionnels. Dans un contexte où beaucoup se sentent déconnectés de leur mission ou prisonniers de processus inadaptés, un accompagnement sur-mesure leur redonne non seulement de la motivation, mais aussi les moyens concrets de s’épanouir professionnellement. Qu’il s’agisse de surmonter des obstacles personnels, de gérer leur stress ou de prendre confiance en leurs compétences, je m’assure que chacun puisse développer son plein potentiel dans un cadre sécurisé et bienveillant.
Ce n’est qu’en redonnant sa place à une communication authentique et fluide que les entreprises pourront se libérer de cette inertie autodestructrice. Car au fond, la vraie valeur d’une entreprise réside dans sa capacité à évoluer.

En tant que coach professionnel, formateur, et expert ressources humaines, j’apporte des solutions pragmatiques et immédiatement applicables pour chaque niveau de l’entreprise, permettant aux dirigeants, aux managers et aux salariés de travailler ensemble de manière plus harmonieuse et efficace.
Besoin d'un expert pour renouer avec le bon sens et transformer les obstacles en opportunités ?
Cliquez ci-dessous pour obtenir un rdv d'échange offert et sans engagement d'une heure.
Cet article vous a plus ? Partagez-le sur vos réseaux sociaux.
Nicolas C – Fondateur du cabinet Ma Valeur Humaine
L’accompagnement professionnel personnalisé
Comments