JE SAIS ce que vous traversez, j’y suis passé !
Avant toute chose, il convient de définir ce qu’est le #burnout. Selon la définition du Larousse, c’est un syndrome d’épuisement professionnel caractérisé par une fatigue physique et psychique intense, générée par des sentiments d’impuissance et de désespoir.
1. Quelques dates et chiffres clés
Ce phénomène, uniquement lié au travail, a commencé à être qualifié de la sorte dans les années 1970 et n’était réservé qu’à une certaine catégorie de salariés travaillant dans le secteur de l’aide à la personne comme les médecins, les infirmières, les travailleurs sociaux… Tous ces métiers réputés très engageant sur le plan émotionnel. Depuis, on sait qu’il peut autant toucher un ouvrier qu’un dirigeant.
Depuis les années 1990, les problèmes liés à la santé psychologique au #travail augmentent fortement et le burnout en fait partie. De nos jours, on estime que ces problèmes représentent environ 40% des prestations d’invalidité versées contre 16% en 1990. Le burnout est, à aujourd’hui, la cause première des arrêts maladie de longue durée.
En mars 2022, selon une étude menée par le cabinet Empreinte Humaine, le phénomène touche 2.5 millions de salariés en France. Sur les 2000 salariés sondés, 34% sont en situation de burnout.
Certaines catégories sont plus touchées :
- Les #jeunes (54%)
- Les #femmes (47%)
- Les #managers (44%)
La globalisation des marchés, la multiplication des moyens de communication, la précarité de l’emploi, la compétitivité, les manques de moyens humains et financiers… exposent les salariés à un #stress chronique qui représente 50% de l’absentéisme en #entreprise (données issues de l’Agence Européenne pour la Santé et la Sécurité au Travail). La part des personnes, présentes physiquement mais mentalement absentes, n’est évidemment pas comptabilisée mais vient alourdir un peu plus ces chiffres dramatiques.
Deux cas de figure à méditer pour les employeurs :
Cas 1 : le salarié est en arrêt maladie
Dans ce cas, le coût que représente un arrêt de travail est en lien avec la convention collective dont l’entreprise dépend. A vos calculatrices :
Salaire chargé de l'absent ÷ 2 x (Nombre de jours d'arrêt – Jours de carence) = Coût de l'absence.
Cas 2 : le salarié n’est pas arrêté pour diverses raisons (notamment parce que l’entreprise «encourage» le présentéisme)
Vous avez donc un #salarié épuisé en poste mais qui est beaucoup moins #productif. En attendant, l’inéluctable arrêt maladie, vous masquez le problème en gardant un indicateur d’#absentéisme « sous contrôle ». Ce calcul, à court-terme, est non seulement désastreux pour l’employé mais également pour l’entreprise puisque la productivité devient très mauvaise et que l’ensemble des autres salariés sont également impactés.
Dans les deux cas, il est facile de comprendre que cela revient très cher. Ce coût aurait pu être beaucoup moins élevé en mettant en place des mesures visant à juguler efficacement les problématiques à l’origine du burnout. Cela s’appelle faire de le #prévention.
2. Quels sont les préjugés ou idées reçues liés au burnout
Je tiens à casser d’emblée les #préjugés que j’entends encore trop souvent concernant le burnout.
OUI
Le burnout relève de la #responsabilité de l’entreprise mais également de celle du salarié.
NON
- Ce n’est pas parce que vous êtes #faible ou fragile
- Ce n’est pas parce que vous êtes #incompétent
- Vous n’êtes pas nécessairement en #dépression
- Cela ne concerne pas qu’une certaine couche de la population comme les #cadres
supérieurs
- Cela ne va pas disparaître avec le temps, comme par magie
- Il ne suffit pas de se mettre un coup de pied au c…
Etc…
Retenez une chose, personne ne peut se vanter d’en être prémuni.
Il convient donc de toujours rester en alerte afin d’en repérer les signes et le traiter avant qu’il ne soit trop tard. Le salarié comme l’employeur se doivent d’être vigilant sur ce point.
3. Comment se manifeste-t-il ?
En fait, il n’arrive pas du jour au lendemain. Il s’installe doucement dans le temps, ce qui le rend particulièrement pernicieux. Encore plus pour les personnes qui sont, comme moi, particulièrement #perfectionnistes.
Dans mon cas, c’était parce que j’étais hyper investi dans ma société, très engagé envers mon #équipe à travers mon rôle de manager et enfin, très exigeant avec moi-même. Cela est devenu un problème lorsque l’entreprise a commencé à toujours m’en demander plus. J’ai encaissé la charge de travail par orgueil, parce que je voulais protéger mon équipe… Je n’ai pas pris le temps de prendre du recul pour réaliser qu’il était temps pour moi de me protéger mentalement et physiquement. Je me suis persuadé que je gérais la situation. Bilan des courses, #surmenage et #épuisement professionnel avec, en prime, un sentiment de #culpabilité car j’avais l’impression d’être faible, de trahir mon équipe. Je pensais même que j’avais trahi mon entreprise. Un comble puisque c’était la résultante d’une politique d’entreprise désastreuse.
Mais il existe bien d’autres facteurs tels que :
- Le manque d’autonomie et de #contrôle : ce qui revient régulièrement à ne pas participer aux décisions en lien avec son travail
- Le conflit de #valeurs : un écart trop important entre celles du salarié et celles de l’entreprise (je ne parle pas celles mises en avant sur le site internet)
- Le manque de #reconnaissance : faible réciprocité entre le travail fourni et le retour que l’on obtient soit de la part de l’entreprise, soit de la part de son management. Cela peut se traduire par un salaire faible, pas de primes, peu d’estime ou de respect…
- Le manque de #soutien : qu’il s’agisse de son management ou de ses collègues, surtout lorsque vous êtes en situation de vulnérabilité. Seul et isolé n’est jamais un bon cocktail. C’est souvent la porte ouverte à une dérive vers le #harcèlement moral ou psychologique.
- Le manque de #communication : en grande majorité, il provient d’une direction qui ne communique pas sur sa stratégie ou son organisation. Il en résulte un échange de mauvaise qualité entre les employés et des périmètres d’activités qui deviennent flous. C’est la fameuse pensée magique ou tout le monde s’imagine que l’autre lit dans vos pensées et qu’il est parfaitement aligné sur ce que vous devez faire respectivement. Si, en plus, on évolue dans une organisation générant souvent des situations imprévues voir menaçantes, il en résulte une forte #anxiété pour le salarié.
- La manque d’estime ou de #confiance en soi
Etc…
Peu importe les causes, il en résulte toujours un déséquilibre entre la #pression ressentie et les #ressources dont on dispose pour la gérer. Quel manager ne s’est jamais dit qu’il n’avait pas les moyens financiers ou le nombre de collaborateurs suffisant pour mener à bien sa mission.
Personnellement, j’ai toujours eu l’impression d’être un véritable Mac Gyver en #entreprise. Trois bouts de ficelle, un morceau de carton et hop… tout le monde est heureux.
On sort de la pensée magique pour entrer directement dans le monde de Poudlard…
4. Quelles sont les conséquences ?
Lorsque l’on rentre dans le cercle vicieux du burnout, on entre vite dans une forme de #dévalorisation qui s’accompagne souvent d’une très forte #culpabilité.
Dans mon cas, cette phase est arrivée rapidement puisque j’ai toujours eu tendance à vouloir #surperformer pour prouver ma valeur aux yeux des entreprises pour lesquelles j’ai travaillé. Parce que j’ai estimé que mon #efficacité était diminuée, j’ai voulu redoubler d’efforts ce qui a eu pour conséquence de me fatiguer encore plus (ce qui semble parfaitement logique hors contexte). J’ai fini par me transformer en un robot, une coquille vide, effectuant son travail de façon mécanique. Le pire pour moi a été de considérer que je ne valais plus rien et que j’étais devenu inutile pour la société.
Dans tous les cas, l’équilibre vie personnelle et vie professionnelle est rompu.
Le burnout a des effets sur la globalité de la vie de la personne concernée. Il représente une pente glissante dangereuse pouvant mener rapidement à la dépression.
Des symptômes récurrents sont cependant à noter :
- Anxiété sévère
- Epuisement nerveux
- Fatigue extrême
- Problèmes de concentration
- Problèmes de mémoire
- Démotivation systématique
- Problèmes d’irritabilité
- Perte de sommeil
- Besoin de s’isoler des autres
- Douleurs physiques (migraines, maux de dos, ulcères…)
- Infections très fréquentes (rhumes à répétition)
- Trouble de l’alimentation
- Problèmes de toxicomanie
- Pensées suicidaires
- Problèmes cardiaques
- Perte ou prise de poids
Etc…
Les symptômes varient en fonction des personnes ce qui rend complexe le diagnostic du burnout. Néanmoins, Il convient d’être vigilant lorsque de tels signes apparaissent.
5. Comment se prévenir du burnout ?
De nos jours, beaucoup de #solutions existent pour ne pas rentrer dans cette spirale infernale. Parce que l’on est capable d’identifier rapidement certains signes, la principale chose à faire est de s’entourer de #spécialistes qui seront en mesure d’aider et de vous faire prendre du recul.
D’un point de vue personnel, dans mon cas, mon burnout aurait pu être évité si, à un moment, j’avais accepté l’idée que j’avais besoin d’aide. Qu’il était nécessaire de prendre du #recul et que dire « NON » ne signifiait pas renoncer. #Ecouter mon entourage qui me disait que j’allais dans le mur et être capable de prononcer un simple #HELP aurait certainement tout changé. Accepter de ne pas être superman aurait été une piste intéressante.
D’un point de vue plus général, j’ai envie de vous dire que VOUS SEUL êtes aux commandes et êtes en mesure de vous prémunir pour ne pas en arriver au burnout.
Voici quelques pistes de réflexion :
A. Accepter son périmètre d’action
Tout ne dépend pas que de vous et vous ne portez pas l’entreprise sur vos épaules. De même, vous ne pouvez pas pallier une #défaillance #organisationnelle ou vous prémunir d’un changement #hiérarchique et autres aléas liés à la vie d’une entreprise.
La seule option qui est de votre ressort est d’apprendre à #lâcher-prise et #relativiser les différentes situations sur lesquelles vous n’avez pas la main. Il est toujours intéressant de chercher à modifier son état d’esprit pour vous protéger et faire en sorte d’être impacté au minimum.
B. Se mettre en action
Rien de pire que d’avoir le sentiment de subir une situation. Lorsque vous en avez la possibilité, prenez les décisions qui s’imposent et surtout, fixez-vous des #limites.
Cela passe par la recherche d’un #consensus entre vos #attentes et ce que l’entreprise peut vous proposer. Il convient également de se fixer un calendrier pour vous mettre en mouvement et obtenir des #résultats. Si rien ne bouge, alors vous aurez fait tout ce que vous pouviez et il sera ainsi temps d’en tirer les conclusions adéquates. Pas de place pour l’impulsivité.
C. S’ouvrir au dialogue
Bizarrement, vous n’êtes probablement pas la seule personne concernée par les difficultés que vous rencontrez. Dans tous les cas, il est judicieux de libérer la parole et d’en #discuter avec des personnes de #confiance. Il peut s’agir de collègues, du management, de vos amis, de votre famille, des groupes de soutien… Vous pourriez être surpris de constater que les problèmes que vous rencontrez ont déjà été expérimentés par quelqu’un d’autre. Vous n’êtes pas seul, contrairement à ce que vous pourriez penser.
D. Appendre à prioriser
Lorsqu’un alpiniste amateur débute son apprentissage, il ne commence pas en s’attaquant directement à l’Everest. Bonne nouvelle, ce principe s’applique également à vous.
Pour mener à bien votre mission dans l’entreprise, il convient de la découper en petits #objectifs qui vous permettront de l’atteindre étape par étape. Comme l’alpiniste qui atteint un nouveau pallier au fur et à mesure qu’il progresse.
Lorsque vous êtes en permanence sous l’eau, que vous êtes submergés par des centaines de choses à faire, établissez des ordres de #priorité. Répondre au mail de Jeannette de la comptabilité n’est peut-être pas aussi important que de répondre à un représentant du personnel qui vous menace d’une grève… Rien de personnel Jeannette !
Pour #prioriser son travail, il n’est pas nécessaire de réinventer l’eau chaude. La bonne vieille To-do list a fait ses preuves. En revanche, il convient de se poser quelques questions avant de la rédiger comme :
- Est-ce une tâche que je peux #déléguer ?
- A quelle échéance la tâche doit-elle être réalisée ?
Etc…
Il est également important d’apprendre à dire #NON !
Vous avez trop de choses à faire ? Il vous suffit de #refuser des tâches supplémentaires, le tout avec un beau sourire. Vous n’avez pas à vous excuser de ne pas pouvoir effectuer le travail de trois personnes.
E. Prendre soin de son hygiène de vie
Cela peut sembler basique mais ne rognez pas sur votre temps de sommeil pour en faire plus pendant la journée. En moyenne, un être humain a besoin de huit heures de sommeil pour que l’ensemble de son corps puisse fonctionner de façon optimale. Vous ne faites pas exception à la règle. Et puis, entre nous, on ne récupère pas de la même façon passé la trentaine…
Privilégiez une alimentation saine, évitez les écrans avant de dormir, essayez de pratiquer une activité physique… Bref, prenez soin de votre #corps et de votre #esprit.
F. Tester toutes autres méthodes qui pourraient vous convenir
Il n’y a pas de recette miracle, vous êtes l’unique personne à savoir ce qui est bon pour vous.
Pour conclure
Je voulais vous partager le fait que, paradoxalement, je suis ressorti plus fort de cette épreuve qu’est le burnout. Cela a été une période difficile mais j’en ai tiré de nombreux #enseignements.
La bonne nouvelle, est qu’il en sera de même pour vous si vous le vivez en ce moment !
Pour les autres, vous savez maintenant tout ce qu’il est nécessaire de connaître pour éviter de passer par la case burnout.
N’oubliez pas que des #professionnels sont également formés pour vous #accompagner dans cette épreuve. Ne restez pas isolé.
Du coup, quel sera votre prochain petit pas pour l’éviter ?
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