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La tolérance au travail




Pour cette fin d’année 2022, j’ai décidé de vous parler d’un sujet qui me tient à cœur et qui a toute sa place avec l’esprit des fêtes de fin d’année.


Je vous parle de la tolérance au travail. Vous allez me dire, c’est un vaste et complexe sujet. Pourtant, à travers mon article, je vais mettre en lumière certaines choses qui vous permettront de voir les choses sous un nouvel angle. Du moins, je l’espère.


🤫Oui effectivement, je le confesse, j’écris ces lignes en ayant enfilé mon pull de Noël mais promis j’ai coupé les « carols » pour pouvoir me concentrer.


Définition du principe de tolérance au travail


Comme à mon habitude, je pars du principe qu’avant de parler d’un concept ou d’un mot, il convient de le décrire et lui donner une définition. Parler le même langage n’est pas une option pour se donner les meilleures chances d’être compris.


La tolérance au travail, c’est accepter quelqu’un dans son environnement, peu importe que vous partagiez ses valeurs culturelles, ses caractéristiques personnelles, ses expériences… Au-delà même de l’acceptation, il s’agit de considérer les différences comme un simple fait. C’est intégrer la personne comme elle est pour avancer ensemble vers l’objectif de bon fonctionnement de l’entreprise.


Ex : Josiane est blonde et je suis châtain, c’est un fait. Vous savez ce qu’on dit des blondes… pourtant, je décide que cette différence n’a aucune importance et vais travailler avec elle, au même titre qu’avec une personne également châtain comme moi.




Dis comme cela, c’est une évidence que faire une discrimination en fonction de la couleur de cheveux est absurde. Pourtant, lorsque l’on commence à étendre le sujet à autre chose, cela devient de moins en moins évident. Soyons logique jusqu’au bout. Pourquoi montrer de la tolérance envers Josiane et pas envers les autres qui sont également différents ? Je vous laisse méditer…

La tolérance nécessite de faire preuve de compréhension et d’empathie envers les personnes de votre entourage professionnel.


En pratique


La bonne nouvelle, c’est que tout le monde en est capable, à l’exception des sociopathes.

Il y a donc 99% de la population qui soit en mesure de faire preuve de ces qualités. C’est déjà un bon début !


On ne va pas se mentir, on ne vit pas dans le monde des Bisounours et force est de constater que l’environnement de travail n’est clairement pas toujours un espace où la tolérance a toute la place qu’elle mérite. Déjà, nous ne partons pas tous égaux à propos de l’empathie et de la compréhension. Pour certains, c’est quelque chose de facile et naturel alors que pour d’autres, c’est un défi qui peut les mettre dans une situation inconfortable.



Par exemple : je me rappelle très clairement une situation que j’ai vécu dans ma précédente vie professionnelle. A cette époque, dans cette entreprise, j’occupais la fonction d’adjoint de la directrice des ressources humaines. Un jour, la DRH me demande d’être présent pour recevoir une collaboratrice qui traversait une situation très compliquée avec son nouveau manager. Cette personne a fondu en larmes au bout de cinq minutes d’entretien et je revois parfaitement la scène. Une situation lunaire où je faisais face à la collaboratrice en pleurs alors que personnellement j’essayais de retenir mon émotion afin de rester professionnel. A mes côtés, se tenait un glaçon en la personne de ma responsable. J’ai même dû prendre en charge l’entretien car je sentais qu’il y avait un fossé entre la collaboratrice et ma DRH et que cette dernière était dans l’incapacité de gérer la situation.


Lorsque la collaboratrice a quitté son bureau, j’entends encore de ma responsable exprimant à quel point cet entretien avait été un calvaire pour elle car elle ne supportait pas les gens qui pleurent. J’avoue que je n’ai pas su quoi répondre et que j’ai gardé le silence tellement j’étais choqué. J’ai pensé en moi-même que c’était un monstre sans cœur, incapable de ressentir des émotions. L’idée n’est pas de porter un jugement sur ma cheffe mais plutôt de prendre conscience que nous avons tous des réactions différentes et que cela peut générer de grosses problématiques si nous ignorons cet état de fait. A chacun de faire les efforts nécessaires pour sortir de sa zone de confort et s’adapter à son environnement.


Pour ma cheffe, cela aurait été de ne pas se déconnecter de ses émotions face à la collaboratrice pour lui montrer de la compassion (en accueillant son émotion) et pour moi, de comprendre que nous ne réagissons pas tous de la même manière et ne pas juger ma cheffe comme étant un être au cœur de pierre. Elle ne savait tout simplement pas quoi faire des émotions de la collaboratrice.


Pourquoi est-ce important de faire preuve de tolérance au sein de son environnement de travail ?



Notre milieu professionnel est de plus en plus diversifié et il est maintenant très classique d’avoir des équipes très variées au sein d’une entreprise. Cela peut être l’âge, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, les aptitudes physiques, l’éducation, la religion, la vision du monde, les expériences passées…




Sans acceptation, tout ce petit monde ne peut pas fonctionner correctement au sein d’une entreprise.


On pourrait imaginer qu’une entreprise uniquement remplie de personnes blanches d’obédience protestantes ou qu’une entreprise uniquement composée de personnes noires d’obédience chrétienne fonctionneraient mieux. Même dans ces cas extrêmes, des études montrent qu’il n’en est rien. Il a été démontré que des entreprises ayant de la diversité dans leurs effectifs sont beaucoup plus productives, à condition de mettre en place une véritable politique d’acceptation et de tolérance.


La diversité est synonyme de richesse en termes de points de vue, d’idées, de façon de voir le monde. Cela est donc très profitable lorsque l’entreprise favorise ses managers et collaborateurs à accepter, accueillir et encourager cette diversité à s’exprimer.


Concrètement, quels sont les bénéfices ?



  • Une meilleure communication

  • Des prises de décision facilitées

  • Plus de créativité et d’innovation

  • Une meilleure capacité à résoudre et gérer les problèmes

  • Plus de respect et de confiance

  • Un environnement de travail sain, positif, efficace et productif

  • Une plus grande fidélisation des collaborateurs

  • De plus larges possibilités en termes de recrutement

  • Une plus grande imperméabilité au stress et conflit


Il faut garder en tête que si des personnes trop similaires sont embauchées dans la même entreprise, cette dernière se verra amputée d’un vivier de personnes compétentes pouvant apporter de nouvelles connaissances, de nouvelles idées… De même, si une équipe se met à fonctionner comme un clan, elle rend la vie des autres difficile.

A contrario, une équipe ayant des membres très divers mais n’étant pas structurée par des règles claires sur l’acceptation et la tolérance de l’autre, ne pourra pas non plus fonctionner correctement.


Besoin d’une illustration pratico-pratique ?


Prenons un exemple tout simple. Vous et votre équipe avez vos postes de travail dans un open-space. Certaines personnes vont s’y plaire car elles sont de d’un "naturel extraversion" et s’énergisent au contact des autres, du bruit ambiant…Cela booste leur créativité. A contrario, d’autres membres vont plutôt être d’un "naturel introversion" et ne vont donc pas spécialement se sentir à l’aise pour donner le meilleur d’elles-mêmes car l’environnement est trop bruyant, il y a trop d’interactions verbales pour se concentrer…

Si aucun des membres du groupe cherche à se comprendre, cela va générer de l’incompréhension, de l’agacement, du conflit, alors que tous les membres de l’équipe veulent la même chose : que leur travail avance. Ils n’ont juste pas la même façon de fonctionner pour y parvenir. Il est donc nécessaire de faire preuve de tolérance envers son collègue pour que tout fonctionne bien, que l’ambiance soit bonne et le travail bien fait.


Le rôle du manager est donc d’identifier les singularités de chacun pour les prendre en compte et les transformer en formidable levier de croissance pour son équipe. De façon plus large, il convient aux chefs d’entreprises d’appliquer cette logique d’ouverture et de tolérance au sein de leurs structures car c’est du gagnant-gagnant pour tout le monde.

Vous allez me dire, d’accord mais comment identifier ce qui relève d’un manque de tolérance ?


Ayant été manager, j’ai été confronté à toutes sortes de situations et, bien que j’aie toujours œuvré pour instaurer un climat sain et bienveillant, je n’ai pas toujours été confronté à des personnes partageant ma « vision idéaliste » de l’équipe. J’ai eu mon lot de collaborateurs intolérants, étroits d’esprit, carriéristes… Néanmoins, cela ne nécessitait pas forcément une intervention de ma part. Je m’étais fixé une liste de critères pour évaluer de façon factuelle si un comportement état acceptable ou non.


Je vous la livre ici :


  • Peut-il nuire à l’entreprise ou à la mission de mon équipe ?

  • Présente-t-il un risque pour la cohésion de mon équipe ?

  • Enfreint-il la politique RH de l’entreprise ?

  • Peut-il nuire à la qualité du travail des membres de mon équipe ?

  • Peut-il blesser ou perturber quelqu’un inutilement ?


Lorsque c’était le cas, il était donc de mon devoir de prendre la personne à part pour mettre les choses à plat, comprendre son comportement et adopter les mesures qui s’imposaient. Dans beaucoup de cas, une simple discussion permettait de remettre la personne sur les rails de la tolérance. Il a également fallu parfois prendre des mesures pour sanctionner le collaborateur concerné.


En conclusion


La tolérance au travail est l’affaire de tous. Collaborateurs, managers, chefs d’entreprises, tout le monde ne peut qu’y gagner.

L’argument souvent avancé par les managers ou les dirigeants d’entreprises est qu’ils n’ont pas le temps. Sortir la tête du guidon est compliqué et, en plus, vous n’êtes ni coach professionnel ni facilitateur.












Pour le premier point, vous prenez le problème dans le mauvais sens. J’ai également commis la même erreur. En effet, une partie de votre charge de travail provient des dysfonctionnements de la communication et du manque de tolérance qui en découle.

En traitant le problème en amont, vous pourrez ainsi être dans le contrôle et entretenir un environnement de travail sain. Soyez dans le préventif et non le curatif. Les avantages ? Gain de temps, d’énergie et d’argent !


Pour le second point, effectivement, vous n’avez pas la capacité de faire un état des lieux, de mettre en place un plan d’actions, des formations, des accompagnements adaptés à vos besoins. De plus, il est important d’obtenir un regard extérieur et neuf sur votre environnement de travail. Seul un accompagnement professionnel avec un coach professionnel certifié, un facilitateur et/ou un formateur pourra vous aider dans votre démarche.



Quel premier petit pas pourriez-vous faire personnellement pour développer ou cultiver votre tolérance dans votre environnement de travail ? Que souhaitez-vous mettre en place pour 2023 ?


Je vous laisse y réfléchir et vous souhaite de belles fêtes de fin d’année.


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